Le Groupe Randstad France et le think tank Renaissance Numérique ont organisé le mardi 5 septembre 2017, une matinée-débat consacrée aux enjeux éthiques relatifs à l’usage des algorithmes et au développement de l’intelligence artificielle (IA), notamment dans le secteur du travail et de l’emploi. Le DataLab de l’emploi vous en livre les grandes lignes, issues des contributions rédigées par Renaissance Numérique et le Groupe Randstad France.

Avec la prolifération des données (big data) et le développement de nouvelles technologies – intelligence artificielle, blockchain…–, la question de l’éthique devient centrale et revêt une importance de plus en plus stratégique. L’enjeu est de pouvoir tirer profit des innovations numériques dans un cadre de confiance, c’est-à-dire dans des conditions respectueuses des droits et libertés fondamentaux des individus. D’autant que le respect de l’éthique engage à la fois l’image et la performance de l’entreprise

Assurer la qualité et la protection des données sans freiner l’innovation

Dans le domaine des ressources humaines, le développement et l’utilisation des technologies basées sur la data ou l’IA soulèvent de nombreuses questions, au regard de l’importance croissante qu’elles prendront dans les processus RH (recrutement, mobilité, rémunération…). Tout d’abord, cela pose la question des données recueillies et utilisées : leur qualité, leur variété et leur disponibilité doivent être garanties. Mais un cadre doit également être mis en place pour protéger ces données. La difficulté consiste à ne pas enfermer les innovations reposant sur la donnée dans un cadre réglementaire trop strict afin d’encourager la recherche, de permettre l’expérimentation et l’évaluation de ces technologies, et de faciliter leur transfert entre acteurs publics et privés dans une logique open source.

« Ethics by design » et approche « human-in-command »



« Les solutions les plus innovantes et les plus créatives sont et seront encore demain obtenues par une collaboration étroite entre les hommes et les machines, que car je ne crois pas que la technologie et les algorithmes seuls sauront répondre aux enjeux des ressources humaines de demain »

François Béharel,

président du Groupe Randstad en France



L’IA et notamment son application en mode machine learning, elle, pose la question des biais de l’utilisateur. Les outils développés à l’aide de ces technologies ont l’avantage “d’apprendre” de l’utilisation qui en est faite pour apporter aux utilisateurs une réponse toujours plus personnalisée et efficace. Cependant, cet avantage peut présenter des risques si les utilisateurs ont, même inconsciemment, des comportements discriminants. Les outils pourraient les reproduire. Pour pallier au mieux ces écueils, une prise de conscience en amont et au moment de la création des outils (« ethics by design »), l’usage de l’expérimentation et la création d’instances de contrôle sont essentiels. Enfin, plutôt que de les opposer, il convient de penser à une nouvelle forme de collaboration de l’homme avec la technologie.

Accompagner les transformations de l’emploi

Les conséquences de l’IA sur le marché du travail sont encore difficiles à évaluer et anticiper, que ce soit sur 5 ou 20 ans mais une tendance se dégage : loin du fantasme de la destruction massive d’emplois causée par le numérique, c’est à une véritable transformation de l’emploi – à tous les niveaux- qu’il faut se préparer.



Pour se préparer, plusieurs options sont possibles. Il convient en particulier d’intégrer le champ de l’IA dans toutes les étapes de l’éducation et de la formation continue. Les formations techniques doivent être démocratisées et se concentrer sur les usages autant que sur les technologies. Ces formations doivent ainsi être pluridisciplinaires, permettant de développer créativité et esprit critique face au risque de standardisation des compétences.



« Nous devons infuser une meilleure connaissance de l’intelligence artificielle à tous les niveaux de la société, à des degrés différents d’expertise, de connaissance et de compréhension »

Amal Taleb,

directrice adjointe des affaires publiques de SAP France

Télécharger la note :

Retrouvez les témoignages vidéos des acteurs du débat sur cette playlist YouTube

  • François Béharel (Groupe Randstad France)
  • Jérôme Chemin (CFDT-Cadres)
  • Henri Isaac (Renaissance Numérique)
  • Lionel Janin (France Stratégie)
  • Laurence Lafont (Microsoft)
  • Bertrand Lamberti (APEC)
  • Christophe Montagnon (Groupe Randstad France)
  • Amal Taleb (SAP)

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