Le terme « senior » est délicat à définir, d’autant plus dans le monde de l’entreprise. S’agit-il d’un collaborateur en seconde moitié de carrière, en fin de carrière ? D’un salarié qui a dépassé un certain âge ? On retiendra cette dernière définition du senior « par l’âge » : celui qui se trouve entre 55 et 64 ans et dont le taux d’emploi s’élève en France à 52,3% en 2019, bien en deçà de la moyenne européenne. La raison ? Le senior est souvent victime de préjugés, qui constituent un véritable frein à l’embauche. Alors qu’en réalité recruter un senior est un plus pour les entreprises, Randstad vous livre les bonnes pratiques pour réussir son intégration.

bon à savoir

Depuis le 1er janvier 2010, les entreprises de plus de 50 salariés doivent mettre en place un plan d’actions pour les seniors sous peine de se voir infliger une pénalité financière. Ce dispositif a pour but de favoriser l’embauche ou le maintien en activité des seniors et doit s’axer sur au moins 3 des domaines suivants :

  • Recrutement des seniors en entreprise
  • Anticipation de l’évolution de carrière
  • Amélioration des conditions de travail et prévention des situations de pénibilité
  • Accès à la formation
  • Aménagement des fins de carrière
  • Transmission des savoirs et des compétences et développement du tutorat

Bonne pratique 1 : Préparer son arrivée dans les meilleures conditions

On a parfois tendance à l’oublier, mais l’intégration d’un collaborateur dans l’entreprise commence avant son arrivée à proprement parler. Parce qu’anticiper reste la clé d’une intégration réussie, pensez à prévenir vos équipes en amont. Et pour cela, inutile de tenter de leur camoufler l’expérience de votre nouvelle recrue. Présentez son parcours, sa personnalité, sans placer son âge au centre de votre discours. Certes, le senior a de l’expérience, mais ce n’est qu’un des éléments qui le caractérisent au même titre que sa personnalité, sa formation, ses motivations, ses goûts ou encore ses hobbies.

A son arrivée et à l’instar de tout nouveau collaborateur, le senior devra s’adapter aux nouvelles missions et tâches qui lui sont confiées. Votre rôle : lui expliquer clairement sa mission en lui laissant un temps d’apprentissage et d’adaptation suffisant. Prenez un moment pour échanger avec votre nouveau collaborateur lors de la phase de recrutement, mais également à son arrivée. Revenez sur les contours précis du poste, les objectifs à remplir, les enjeux des missions confiées ainsi que les difficultés potentielles que vous auriez identifiées, pour faciliter son intégration.

Bonne pratique 2 : Former les managers afin de changer les regards sur les seniors

Les stéréotypes liés à l’âge ne manquent pas. « Il va gagner un salaire exorbitant », « Est-ce qu’il va savoir travailler rapidement ? », « Il va être difficile à manager ». Autant de clichés que peuvent avoir les managers et qu’il appartient de faire disparaître. Pour cela, la communication reste votre meilleure arme ! Il faut que les managers comprennent que le senior n’est pas une personne en fin de carrière et qu’il peut être aussi performant, créatif, challengeur que les plus jeunes.

Concrètement, mettez en place des actions de sensibilisation en interne qui permettront à vos managers et à vos employés de changer de regard sur les seniors. Pour favoriser le dialogue, organisez des évènements où chacun peut prendre la parole sur le sujet et partager ses idées et ses expériences. Mieux informés, vos collaborateurs pourront dépasser les éventuels préjugés qu’ils pourraient avoir sur leurs collègues seniors. Et c’est à vos managers qu’il appartient de faire respecter la diversité au sein de votre entreprise. La conformité à ces valeurs pourrait devenir un des éléments clés dans le processus d’évaluation des employés et des managers lors des entretiens de fonctionnement. Ce n’est qu’en s’appuyant sur ce travail à long terme que vous pourrez faire avancer les choses dans votre entreprise. Résultat : des managers et des équipes informés et mobilisés qui pourront accompagner le senior lors de son intégration.

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Bonne pratique 3 : Transmettre les compétences facilement en favorisant le tutorat

Un autre facteur de réussite réside dans la mise en place d’un binôme lors des premières semaines de la prise de poste. Attribuez à votre senior un mentor. Cela peut être son prédécesseur, son manager ou un autre collaborateur. Il va pouvoir ainsi s’acclimater progressivement à son nouveau poste en bénéficiant d’un cadre sécurisant.

Ce tutorat permet aux différentes générations présentes dans votre entreprise de partager leurs expériences et de fluidifier la communication intergénérationnelle (faire le lien vers l’article transmission des savoirs par les seniors). Face à des outils pointus ou des logiciels spécialisés, le senior pourra ainsi apprendre plus efficacement avec son tuteur. Résultat : un senior plus serein et une prise d’autonomie en douceur.

Bonne pratique 4 : Adapter la formation aux seniors pour renforcer ou mettre à jour leurs compétences

La formation est rarement mobilisée lors d’un recrutement de senior. On imagine – à tort – que les seniors ont suffisamment d’expérience pour ne pas avoir besoin de connaissances supplémentaires. Ils sont censés pouvoir être opérationnels rapidement grâce à leur expertise. Inutile de dire qu’il peut alors être difficile pour les seniors de s’intégrer s’ils rencontrent des difficultés, en informatique ou en anglais par exemple, qui pourraient pourtant être facilement comblées par la formation continue. N’hésitez donc pas à proposer à votre nouveau salarié une formation pour mettre à jour ses compétences. Loin d’être dégradante, c’est l’expression concrète de votre volonté de l’intégrer avec succès.

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