Sur l’année 2016, 34,1% des salariés ont été absents au moins une fois pour maladie*. Si le phénomène représente un coût important, il a aussi d’autres effets, notamment en terme d’image, de productivité et de bien-être des salariés.

Absentéisme en entreprise : les chiffres

35,5 jours. C’est, sur un an, la moyenne de jours d’arrêt des salariés absents. Si ce chiffre, issu de l’analyse annuelle réalisée par le groupe Malakoff Médéric*, peut paraître élevé, c’est qu’il intègre les arrêts maladie de très longue durée. Il n’en reste pas moins qu’il met en lumière une réalité préoccupante pour les employeurs.

Premiers touchés ? Les 30-39 ans, même si l’étude précise que la durée de leur absence est inférieure à la moyenne. C’est l’occasion de rappeler que le coût de l’absentéisme en entreprise peut être élevé, même pour les absences courtes. En effet, elles induisent des frais (remplacement, frais administratifs, paiement des délais de carence non pris en charge par la Sécurité Sociale…) et peuvent nuire au bon fonctionnement de l’entreprise d’un point de vue organisationnel mais aussi relationnel. Autant de raisons qui montrent l’importance de poser le bon diagnostic.

Arrêt maladie : quelles causes ?

Bien sûr, tous les arrêts maladie peuvent pénaliser l’entreprise. Mais leurs origines sont très diverses et il est important de les identifier pour pouvoir tirer les bons enseignements !

Si en 2016, les arrêts de travail courts, de 1 à 3 jours, ont été en majorité (65%) prescrits suite à des maladies (angine, grippe…)**, d’autres motifs existent. C’est également le cas pour les arrêts de durée moyenne ou longue qui ont des origines plus variées (accident, troubles musculo-squelettiques mais aussi contraintes familiales, fatigue, démotivation, burn out, problèmes de management, tensions entre collègues…). Dans certains cas, ces absences peuvent être révélatrices de dysfonctionnements au sein de l’entreprise. Pour mettre en place une solution adaptée, il est donc essentiel d’en identifier la source.

Comment ? Plusieurs questions peuvent vous aider à établir un diagnostic. D’abord sur les personnes touchées : quel profil ? Quelles fonctions exercent-elles ? Certains services sont-ils spécifiquement concernés ? Si oui, ont-ils récemment été restructurés, réorganisés ? Interrogez-vous ensuite sur les conditions de travail (matériel inadapté, bruits, inconfort mais aussi pénibilité, objectifs peu atteignables, charge de travail, mauvais climat social…). Et enfin sur l’arrêt en lui-même (durée moyenne des absences, fréquence…). Une fois cette première enquête menée, il sera plus facile pour vous d’identifier les bons leviers pour réduire l’absentéisme dans votre entreprise.

Quelles solutions mettre en place ?

Dans un premier temps, il est important d’évaluer les besoins immédiats de l’entreprise pour envisager les moyens les plus adaptés. Dans certaines situations, un aménagement des horaires ou du mode de travail suffira à limiter l’absentéisme et à mettre en place une solution profitable à chaque partie. Un salarié absent car il doit garder son enfant malade peut par exemple se voir proposer de télétravailler.

bon à savoir

Si un arrêt de travail est long, un remplacement en CDD ou par un intérimaire pourra être envisagé. Pour en savoir plus sur le coût du recrutement d’un intérimaire en fonction de la durée et du profil recherché, rendez-vous sur notre outil de simulation.

 

Une fois l’urgence gérée, cherchez à traiter la source du problème pour mettre en place des solutions préventives et faire baisser le taux général d’absentéisme de l’entreprise.

Si les conditions de travail sont en cause, vous pouvez envisager des solutions pratiques (évolution des postes de travail, matériel plus ergonomique, cloisons anti-bruit pour créer des espaces de travail plus tranquilles…) mais aussi veiller à assurer un meilleur suivi et accompagnement des salariés.

Comment ? D’abord en sensibilisant les managers et les RH qui ont un rôle essentiel à jouer. Ils pourront organiser des entretiens réguliers pour « prendre le pouls » des équipes, mieux comprendre les attentes et les besoins afin d’être capables de détecter les situations à risque. Ces temps d’échange permettront également de remobiliser les collaborateurs en valorisant leurs perspectives d’évolution de carrière, les formations envisageables mais aussi les projets d’avenir pour l’entreprise…

bon à savoir

L’entretien de retour est un moment clé pour favoriser la réintégration d’un collaborateur. Il vous permettra de l’informer des éventuelles évolutions mais aussi de prendre de ses nouvelles et de mieux comprendre les raisons de son absence afin de proposer des solutions adaptées.

 

En France, l’absentéisme en entreprise reste une problématique clé aux origines complexes et variées. Lorsqu’il atteint un taux élevé, il témoigne souvent de dysfonctionnements internes ou d’un climat social dégradé. Le management et la réorganisation du travail jouent alors un rôle essentiel dans sa prévention ainsi que la mise en place d’une démarche Qualité de Vie au Travail adaptée. Pour approfondir le sujet, découvrez notre article sur l’ouvrage l’Absentéisme au travail : de l’analyse à l’action de Denis Monneuse.

 

*Étude du Comptoir MM « Absentéisme et présentéisme du secteur privé (salariés, dirigeants, & médecins généralistes) ». Cette analyse annuelle porte sur près de 2 millions de salariés.

**Etude Malakoff Médéric « L’absentéisme maladie vue par les salariés » – Recueil par Internet, réalisé avec l’IFOP, octobre 2016.

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