Egoïste, notre époque ? Pas toujours heureusement. Face à la crise sanitaire engendrée par la pandémie de Covid-19, les entreprises françaises se sont très tôt mobilisées. Des contenus culturels gratuits aux dons de masques, retour sur les initiatives solidaires qui nous ont mis du baume au cœur et apporté un peu d’espoir.

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Au service du public

Le secteur du service public n’a jamais aussi bien porté son nom. Art, culture, éducation… pendant que les soignants et autres premiers répondants sont sur le front pour endiguer l’épidémie et assurer le fonctionnement de la société, les acteurs de divers services publics ont décidé de se mobiliser aussi.

Ainsi, dès la première semaine de confinement, des enseignants un peu partout en France « se sont portés volontaires pour prendre en charge plus de 28 000 élèves dans leurs établissements scolaires habituels», rapporte Le Monde. Une démarche de solidarité destinée plus particulièrement aux enfants des soignants n’ayant pas accès à un autre mode de garde.

La fermeture des écoles a été en effet l’un des éléments les plus inédits de la crise actuelle, et l’un des plus lourds en conséquences : parents débordés, programmes chamboulés, enseignants contraints de s’adapter aux modalités de la continuité pédagogique…

C’est pourquoi certaines chaînes radiophoniques et télévisées, à l’instar de France 4, ont aménagé leur programmation afin de proposer une forme d’ « école à la maison ». Dès le 23 mars, le groupe audiovisuel France Télévisions a « bouleversé ses grilles pour accompagner les élèves confinés, du CP à la terminale, dans leur scolarité », indiquait Carine Didier du Parisien.

La réactivité des entreprises

Pour contribuer à « l’effort de guerre », des professionnels de tous horizons réinventent ou adaptent leur activité.

En outre-mer, des producteurs de rhum ont mis leurs distilleries à disposition des autorités sanitaires, ou se sont lancés eux-mêmes dans la production de gel hydroalcoolique. C’est le cas du groupe Isautier à La Réunion, qui a utilisé une bonne partie de son stock d’alcool pour « la production de 30 000 litres de solution hydroalcoolique embouteillés dans les bouteilles d’un litre en verre », d’après Réunion 1ère.

De son côté, l’entreprise Décathlon a eu l’idée (aussi originale qu’efficace) de bloquer la vente de milliers de masques de plongée Easybreath afin d’en faire don aux hôpitaux et aux pompiers : ce masque de plongée intégral est en effet aussi bien utilisé comme outil de protection pour le personnel d’urgence et de santé que comme pièce de respirateur pour les patients atteints, précise France Bleu.

Le domaine de la culture n’est pas en reste, puisque de nombreuses institutions ont mis à disposition du public, dès le début de la crise, une grande variété de contenus : visites virtuelles de musées, concerts, vidéos, etc.

La Fnac, par exemple, a mis en ligne 500 ebooks gratuits, et les éditions Rageot ont décidé de mettre en accès libre 6 titres jeunesse à des horaires précis.

L’importance du lien social

A l’ère du « chacun pour soi », cette vague de solidarité peut surprendre. Voire susciter une certaine méfiance : vraiment altruistes, les entreprises, ou désireuses de flatter leur image en tirant profit de la crise pour se faire un coup de pub ?

Cynisme mis à part, cet élan de solidarité vient plutôt nous rappeler ce qui est au cœur de notre humanité : le lien social. « La vie en société place tout être humain dès sa naissance dans une relation d’interdépendance avec les autres », souligne le sociologue Serge Paugam. « Chacun doit pouvoir ‘compter sur’ les autres et les institutions pour faire face aux aléas de la vie, et ‘compter pour’ eux. Le ‘nous’ est constitutif du ‘moi’. »

En outre, les démarches de solidarité initiées comportent une certaine prise de risques (de la perte de profits au risque de contamination) qui témoigne d’une réelle volonté d’aider. Qu’il s’agisse d’offrir son temps, son matériel, ses ressources ou son énergie… comme le rugbyman professionnel Bakary Meité, reconverti –le temps de la crise- en agent d’entretien hospitalier pour répondre à un manque de personnel.

Particuliers et professionnels ont été nombreux à démontrer que cette crise, si elle nous éloigne physiquement les uns des autres, peut aussi nous rapprocher socialement. L’occasion de développer de nouveaux modèles d’entreprises solidaires pour demain ?

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