Les Gen Y (ou Millennials) et Z connaissent des expériences de vie analogues aux mêmes âges : entrée dans la vie professionnelle, premier enfant… Si ces jeunes symbolisent les transformations, ils adoptent néanmoins de nouveaux comportements en tant qu’actif, consommateur, citoyen, individu ou parent. Leurs attitudes ne sont certes pas homogènes, mais les tendances qui émergent de cette catégorie annoncent les évolutions de l’entreprise.

Pessimistes sur la situation économique ? Les jeunes le sont, révèle l’étude “Millennials Survey”, publiée par Deloitte en juin dernier. Dans le monde, ils sont 26 % à penser que cette situation va s’améliorer dans les douze prochains mois, contre seulement 12 % en France. En effet, quand il s’agit de leur pays, “l’humeur générale” des Gen Y (nés entre 1980 et 2000) et Z (nés à partir de l’an 2000) atteint respectivement à peine 23 et 27 points sur 100, quand les autres pays matures affichent 32 points et les pays émergents 48. Fait intéressant : selon les genres, l’humeur varie. Alors que les jeunes françaises cumulent 18 points, les hommes, eux, affichent 28 points. À l’origine de cet écart : un contexte où la charge mentale et le plafond de verre restent des réalités encore bien ancrées.

Heureusement, quand il est question de carrières, l’optimisme gagne du terrain. Un peu plus de la moitié des Gen Y et Z français estiment qu’il n’existe pas d’obstacles à l’atteinte de leurs ambitions. Cette impression positive est distinctement plus élevée qu’ailleurs : 65 % des Z français expriment ce sentiment contre 58 % partout dans le monde.

Une certaine clairvoyance vis-à-vis des réseaux sociaux

Même s’ils évoluent dans un environnement digitalisé, les générations Z et Y ne se coupent pas du monde réel. 62 % des Gen Y et 56 % des Gen Z considèrent que dans l’ensemble les réseaux sociaux font plus de mal que de bien. Environ 55 % des jeunes français estiment qu’ils seraient en meilleure santé et plus heureux s’ils passaient moins de temps sur les réseaux sociaux. Ils sont un peu plus de 50 % à considérer que les bénéfices des nouvelles technologies contrebalancent les risques associés au partage des données personnelles. Même distance à l’égard de la crédibilité des informations diffusées : ces générations restent suffisamment lucides vis-à-vis des médias pour se faire un avis personnel.

 

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La gig economy, une bouffée d’oxygène ?

Parce qu’elle leur suggère de nouvelles perspectives d’emploi, la gig economy (littéralement l’économie des petits boulots), séduit les jeunes français. Elle semble leur offrir la flexibilité, l’aventure, l’indépendance auxquels ils aspirent. Avec elle, ils ont la sensation de reprendre la main sur leur vie professionnelle et de pouvoir désormais choisir de combiner ou d’alterner salariat et freelance, de changer d’avis et de réessayer. Pour preuve : 76 % des Gen Y et 80 % des Z envisagent de rejoindre la gig economy. Ils sont d’ailleurs respectivement 45 et 58 % à envisager de quitter leur emploi actuel dans les deux ans.

Parce que cette tendance révèle une transformation du modèle de l’emploi, les entreprises devraient tenter d’interagir avec eux plutôt que de les retenir : l’open talent economy* propose de casser les frontières du travail et d’envisager le développement professionnel de manière plus large.

L’entreprise sociétale comme un nouveau modèle

Le concept d’entreprise sociétale, à la fois citoyenne, responsable et exemplaire, gagne aujourd’hui le secteur privé et trouve de plus en plus d’échos auprès des jeunes. Répondre aux attentes des Millennials, c’est transformer le modèle d’entreprise à trois niveaux : maximiser son impact sociétal, interagir avec son écosystème et construire un environnement de travail positif. Ainsi, 40 % des Gen Y et 36 % des Gen Z ont entamé ou approfondi une relation avec une entreprise dont les produits et les services ont un impact positif sur l’environnement ou la société.

En quête d’un cadre de travail positif

Les jeunes français sont affirmatifs : plus qu’un lieu de travail, l’entreprise est un lieu de vie qui doit aller vers davantage de flexibilité. Horaires souples, télétravail, mode communautaire, hiérarchie plate, management inclusif sont autant de missions que les Gen Y et Z attendent de la part de l’entreprise. Ils aspirent à un management qui leur ressemble et pas à un schéma commun de carrière. Pour eux, le modèle sociétal y répond. En raisonnant à partir des individus, il leur offre un environnement de travail qui leur redonne le pouvoir d’action et de décision.

* L’économie ouverte des talents implique qu’employeurs et employés évoluent dans un environnement où la flexibilité et l’adaptabilité prennent le pas sur la sécurité d’emploi et l’emploi à long terme, les environnements structurés et les rôles normalisés.

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