chaudronnier (f/h)

En tant que chaudronnier, différentes tâches vous incombent tout au long de votre journée de travail, en particulier :

• lire et analyses les plans et schémas
• tracer les pièces nécessaires à l'assemblage final
• adapter les missions à l'utilisation des machines appropriées (cisaille, rouleuse, plieuse)
• découper l'ensemble des éléments dans le métal, l'acier ou d'autres matériaux
• déformer les pièces par technique d'emboutissage, de cintrage ou de pliage
• monter et assembler les éléments par rivetage, pointage, collage, boulonnage ou soudage
• réaliser des pièces complémentaires comme des tubes ou des feuilles
• s'assurer à tout moment de la conformité des éléments, jusqu'au contrôle qualité du produit fini
• respecter les exigences sécurité et environnement
• entretenir et assurer la maintenance des machines

Le métier de chaudronnier évolue avec les nouvelles technologies, et l'informatique joue un rôle de plus en plus important. Aussi, la modélisation de pièces en 3D et la commande numérique de machines font partie des tâches nouvelles confiées aux chaudronniers.

En tant que chaudronnier, vous travaillez souvent en atelier, mais vous évoluez également sur des chantiers de construction, dans le secteur nautique par exemple, ou sur site, dans des centrales nucléaires, sur des gazoducs ou des zones industrielles. Il est donc possible d'effectuer des déplacements dans le cadre d'une mission de chaudronnerie. Votre employeur est une société artisanale de métallurgie ou une entreprise industrielle, dans un secteur comme la construction automobile, navale, ferroviaire ou aéronautique, la chimie, le nucléaire ou encore l'industrie pétrolière. Le travail de chaudronnier requiert une bonne condition physique dès lors qu'il se déroule debout, dans un environnement bruyant, et implique le port de charges.

Selon votre employeur, vous pouvez avoir comme collègues des soudeurs, des opérateurs de production ou encore des tuyauteurs industriels. Vous pouvez aussi travailler avec des techniciens des méthodes et d'autres spécialistes, comme des dessinateurs industriels.

Votre travail de chaudronnier est organisé en journées régulières, sur une base de 35 heures par semaine. Les délais de production ou de finalisation d'un chantier peuvent nécessiter des heures supplémentaires, mais il est très rare qu'un chaudronnier travaille le week-end. Toutefois, les horaires peuvent varier, avec du travail en soirée, dans les usines où la présence des ouvriers est requise 24 heures sur 24, obligeant à l'organisation d'un roulement. L'artisan chaudronnier, à son compte, est logiquement moins regardant sur les heures, mais reste maître de l'organisation de son temps.

Un chaudronnier qualifié avec plusieurs années d'expérience est un profil rare sur le marché du travail. Dans un secteur industriel en manque de main-d'œuvre qualifiée et bien formée, vous pouvez évoluer vers un poste de chef d'équipe ou de contremaître. Outre les postes d'encadrement, des évolutions sont possibles avec des formations complémentaires ou des spécialisations. Un chaudronnier a ainsi la possibilité d'embrasser une nouvelle carrière de dessinateur dans un bureau d'études, de contrôleur qualité ou bien d'agent des méthodes. Des qualités pédagogiques peuvent le mener vers le métier de formateur. Enfin, l'expertise accumulée est aussi l'occasion de créer sa propre entreprise.

Le soudeur a en charge l'assemblage des différentes pièces, tandis que le métier de chaudronnier implique des tâches plus diversifiées : il réalise l'ensemble du processus de fabrication des pièces métalliques (découpe, façonnage, assemblage), et s'occupe notamment des travaux de soudure.

Un chaudronnier souhaitant travailler dans l'aéronautique devra avoir le diplôme requis, à savoir à minima la mention complémentaire chaudronnerie aéronautique et spatiale. D'autres secteurs d'activité exigent des habilitations délivrées à l'issue de stages. C'est par exemple le cas des Habilitations nucléaires HN1 et HN2, indispensables pour intervenir dans une centrale nucléaire.

Le Certificat d'aptitude à la conduite en sécurité, ou CACES, peut vous être réclamé par les employeurs dès lors que votre poste exige la conduite d'engins de type transpalettes, chariots élévateurs ou ponts roulants. Cette autorisation de conduite n'est pas obligatoire, néanmoins fortement recommandée.

Outre les contraintes physiques liées à la station debout et à la manutention de charges lourdes, le métier de chaudronnier présente certains risques, notamment d'accidents du travail liés à la manipulation de pièces de métal et à l'emploi de machines (coupures, écrasements, contusions…). Les risques auditifs liés à la pression acoustique, oculaires du fait des procédés de brasage et de soudage, de même que les risques chimiques (utilisation de solvants organiques, fumées des alliages liquides…) sont clairement identifiés. La prévention des risques professionnels joue un grand rôle dans toutes les industries où exercent les chaudronniers, qui produisent des Documents Uniques de Sécurité (DUS) très détaillés.

En tant que chaudronnier, vous pouvez travailler à votre compte, et même vous spécialiser, par exemple dans la chaudronnerie d'art (escaliers, mobiliers, sculptures et autres objets de décoration). Vos clients sont alors des particuliers. Le plus souvent, vous travaillez avec des entreprises du secteur du BTP, des industries mécanique, aéronautique, agroalimentaire, pétrochimique ou encore pharmaceutique. Attention, la profession est réglementée et exige formation et qualifications.

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