Faire rimer sa profession avec passion ? Et pourquoi pas ! Il suffit de s’y prendre avec raison et tout ira pour le mieux dans le meilleur des métiers possible. Suivez le guide pour une reconversion couronnée de succès.

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Passion ou hobby ?

Tout d’abord il faut s’entendre sur le mot “passion”. Vous pouvez être accro à la musique, au sport ou à la cuisine, de là à en faire un métier qui puisse notamment vous permettre de payer votre loyer… En revanche, choisir un métier qui puisse laisser le temps et l’énergie de vivre sa passion en dehors du travail, en voilà une bonne idée. Année sabbatique, aménagement d’horaires, travail à temps partiel, mutation : plusieurs moyens existent pour se dégager du temps ou se rapprocher d’un lieu adapté à son hobby. De ce savant mélange dépend votre équilibre et votre bien être au travail comme dans la vie en général

Quand passion rime avec reconversion

Et puis il y a ceux pour qui passion signifie profession. Toqué de cuisine ? Pourquoi ne pas ouvrir un restaurant. C’est ce qu’a fait Marie, journaliste durant 20 années qui a décidé à 40 ans de tout plaquer pour passer son CAP cuisine. Pas évident pour elle de se retrouver au milieu de gamins, de changer d’horaires, de travailler debout et pourtant, une envie irrépressible. “De toutes façons, impossible de devenir cuisinière sans le sésame du CAP cuisine. Et surtout un bon moyen de vous frotter à votre motivation. Ici le fantasme cède vite la place à la réalité et vous savez très vite si votre reconversion répond à un besoin profond ou si c’est juste le symptôme d’un malaise dans votre boulot actuel” témoigne Marie, aujourd’hui créatrice et styliste culinaire de renom.

Le bilan de compétences : un bon début

Sur son blog, Sylvaine Pascual (Ithaque coaching) insiste bien sur le fait d’identifier son besoin. Simple ras-le bol ou envie sincère ? Reconversion subie ou voulue : si l’envie est bien présente, profitez d’être en poste pour commencer par un bilan de compétences. On peut avoir envie de quelque chose et être loin de pouvoir y parvenir. Le bilan de compétences identifie les compétences acquises, les axes de progrès et les éléments de motivation.
 Il impose de retracer l’ensemble de sa carrière et met en lumière des éléments parfois négligés : passions, projets laissés de côté, stress…
Un processus qui conduit à définir de nouveaux objectifs. Il s’effectue dans un centre de bilan de compétences, ou auprès d’un organisme privé agréé. Son déroulement : des séances de 2 à 3 heures, dont une grande partie en face à face avec un consultant, pour une durée cumulée de 15 à 24 heures. L’investissement personnel n’est donc pas à négliger.

Je change de vie donc je me forme

Une fois votre bilan de compétences effectué, le Congé Individuel de Formation (CIF) est un moyen formidable pour se former à son nouveau métier. Concrètement, le CIF permet à tout travailleur, au cours de sa vie professionnelle, de suivre à son initiative et à titre individuel, des actions de formation, indépendamment de sa participation aux stages compris dans le plan de formation de l’entreprise. 
Sauf accord sur une durée plus longue, l’absence ne peut être supérieure à un an pour un stage à temps plein ou à 1 200 heures pour un stage à temps partiel. 
Ce congé permet également de préparer et de passer un examen. Enfin, durant toute cette période de transition, le coaching peut s’avérer très utile pour éviter de s’essouffler ou de se décourager. “Seul chez soi, ce n’est jamais facile de se poser les bonnes questions pour prendre les bonnes décisions” souligne le coach Gérard Philippe Burion membre du réseau Cap Cohérence. Pas indispensable donc, mais fortement conseillé…

Et si ça ne marche pas ?

Toujours avoir un plan B ! Et surtout ne pas s’acharner ni s’entêter si tout devient trop compliqué et si le désir n’est plus là. Vous aviez un métier, du talent, rien n’est perdu : vous pourrez toujours revenir en arrière en réfléchissant à optimiser vos conditions de travail comme en témoigne Anne, infirmière : “mon rôle de sauveuse du monde était devenu trop lourd. En revanche j’adore mon métier. En me lançant dans la formation j’ai trouvé la solution : transmettre ma passion sans en subir le stress”.

En résumé

Se poser les bonnes questions, profiter de tous les moyens offerts dans le cadre de son entreprise (aménagement, mutation, congé sabbatique, bilan de compétences, CIF) : voilà quelques conseils pour réussir une reconversion passionnante !