Le 6 mars 1974, suite aux différents chocs pétroliers liés à la guerre du Kippour et à l’embargo pétrolier de l’OPEP, le Premier ministre de l’époque annonçait une nouvelle stratégie pour la France : la création de son propre parc électronucléaire, afin de lui donner une indépendance énergétique. 58 réacteurs seront construits dans les 20 années suivantes. Aujourd’hui la filière nucléaire française, représentée par 2600 entreprises, emploie plus de 220 000 personnes.

En 2022, face au contexte géopolitique tendu, à une croissance économique française en berne, à des besoins croissants en électricité et à la lenteur des développements des énergies renouvelables, l’histoire se répète. Le 10 février 2022, le Président de la République française annonçait un plan de relance du nucléaire civil. Celui-ci comprend 3 grands axes : le maintien du parc existant, la construction de nouveaux EPR et l’utilisation d’une nouvelle génération de réacteurs, plus petits et modulables.

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Renfort pour la maintenance et la rénovation du parc nucléaire existant

L'énergie nucléaire couvre actuellement 71% des besoins en électricité mais repose en grande partie sur des centrales vieillissantes. Près de ⅔ des réacteurs en services ont plus de 30 ans et l’âge moyen des réacteurs les plus récents est de 15 ans. En théorie, une centrale peut être maintenue au-delà de 40 ans mais celà nécessite la mise en place de niveaux de sécurité supplémentaires. Le “grand carénage”, programme industriel d’EDF mis en place depuis 2014, doit permettre la rénovation et le remplacement de machines et matériaux, l'intégration de nouvelles mesures et l'amélioration du niveau de sûreté des centrales nucléaires pour les maintenir au-delà de 40 ans. Des arrêts de réacteurs ont été planifiés pour effectuer des opérations de maintenance, de contrôle et de réparation de tuyauteries. Ce programme génère déjà d’importants besoins de main-d'œuvre : agents de conduite, agents de sûreté et radioprotection, agents de sécurité, agents de maintenance, agents de la chimie et de l’environnement, agents de la gestion et de l’administration. Et la pandémie due à la Covid n’a fait qu’accentuer la situation. EDF s’est appuyé durant cette période sur un réseau de 160 000 sous-traitants pour assurer le maintien des centrales, le niveau de production et de distribution d’électricité ainsi que le traitement des déchets. Le nouveau plan de relance du nucléaire va plus loin, puisqu’il prévoit que dorénavant, tous les réacteurs nucléaires existants qui peuvent être prolongés au-delà de 50 ans le seront et aucun réacteur en état de produire ne sera fermé. Ce besoin de main d'œuvre ne devrait donc pas décroître dans les prochaines décennies. 

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Construction de nouveaux réacteurs nucléaires : quels besoins de recrutement ?

Le plan de relance nucléaire passe aussi par la construction à horizon 2050 de 6 nouveaux réacteurs nucléaires EPR2 (8 autres en option). Le premier chantier devrait démarrer en 2028 pour une mise en service prévue en 2035. Afin de faire face à ces demandes, EDF a prévu de recruter 3300 techniciens et ingénieurs en CDI, CDD et alternance cette année sur les régions Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire, Normandie et Grand-Est. Bien qu’ambitieux, ce calendrier de recrutement serait sous dimensionné d'après l’ASN qui préconisait 4000 embauches d’ingénieurs par an. 

En octobre 2019, dans son rapport sur “la construction de l’EPR de Flamanville”, Jean-Martin Folz pointait notamment du doigt une perte de compétences et de talents sur le soudage aussi bien “classique” que “nucléaire” : soudage des tuyauteries des circuits primaires et secondaires, soudage des consoles en acier support du pont polaire, mais aussi les nombreux manquements dans la fabrication et le contrôle qualité de pièces forgées au Creusot et les difficultés de fabrication et de montage de composants de la chaudière nucléaire. Le dernier réacteur à avoir été mis en service était celui de Civaux 2, en 2002 soit 11 ans après le démarrage du chantier. La construction de la centrale de Flamanville a débuté en 2007. Tant d’années expliquent la perte de compétences et les difficultés à appliquer les évolutions réglementaires et exigences qualitatives des étapes de fabrication jusqu’aux contrôles des soudures. Un vrai besoin d’agents et techniciens qualifiés en soudure et métallurgie reste toujours d’actualité pour les chantiers à venir.

Avec un tel développement, le traitement des déchets radioactifs générés et à venir va poser un problème de taille. Ces déchets tels que les combustibles usés mais aussi les gravats, l’outillage, les vêtements de protection…ne peuvent être ni réutilisés, ni recyclés. Ils doivent être isolés le temps que leur niveau de radioactivité baisse suffisamment pour ne plus représenter un danger pour l’Homme et l’environnement. Or les sites de stockage dédiés en France arrivent à saturation. Le 22 novembre 2021, la Commission nationale du débat public a lancé une concertation sur le projet de construction d’une nouvelle piscine d'entreposage de combustibles usés à La Hague avec une mise en service prévue en 2034. Un chantier supplémentaire, générateur d’emplois directs et indirects et qui nécessitera de faire appel à la sous-traitance.

Quel avenir pour les métiers nucléaires avec le nouveau type de réacteur ?

La construction de petits réacteurs modulaires (PRM) et de réacteurs “innovants” censés produire moins de déchets est aussi envisagée. Cependant la technologie de cette nouvelle génération de réacteurs à production flexible et les compétences associées pour l’exploitation ne sont pas encore matures. Les Etats-Unis ont certifié en juillet 2022 la conception de leur premier PRM. Ce projet de la société NuScale doit être mis en service courant 2029. Ces petits réacteurs ont la particularité de pouvoir être fabriqués en série et en plusieurs pièces séparées, assemblables ensuite directement sur leur site d’exploitation. Cela permettrait d’en faciliter l’exportation et pourrait intéresser la France pour répondre à ses enjeux. Affaire à suivre…

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