L’industrie fait face à des bouleversements liés à la révolution numérique, la globalisation et l’adaptation à un environnement de plus en plus mouvant. De nouveaux modèles émergent, entraînant une mutation des métiers. Le reskilling (ou requalification) adapte les compétences à ces nouveaux enjeux. Comment le mettre en œuvre dans l’industrie post-Covid-19 ?

Plus que de l’upskilling

Alors que l’upskilling consiste à faire monter en compétences, le reskilling va plus loin en proposant une qualification sur mesure à un candidat ou un salarié. « Ce n’est pas juste de la formation », explique Sébastien Lacroix, directeur associé senior chez McKinsey, « on parle de vraie requalification, avec derrière une question d’employabilité et de succès de l’entreprise »*. Dans le cadre du recrutement, il permet de former les candidats au plus près des besoins. Pour les collaborateurs déjà en poste, il leur permet d’évoluer dans l’entreprise à travers un nouveau métier. Des sociétés françaises comme Orange y ont recours. Le groupe va investir plus de 1,5 milliard d’euros dans un programme de développement des compétences et de reconversion professionnelle qui vise notamment à développer dans tous ses métiers la pratique et les usages de la data, de l’intelligence artificielle et de la cybersécurité**.

Relier les besoins aux compétences

L’industrie traverse, elle aussi, des changements technologiques profonds et rapides qui font que certains savoir-faire et compétences ne sont plus nécessaires, alors que d’autres apparaissent. Comment le reskilling se traduit-il dans l’industrie ? Avec 15 000 employés dans 40 pays, le fabricant de matériel dentaire Dentsply Sirona, a lancé un grand programme de reskilling autour de la digitalisation et de l’expérience client***. Un nouveau poste de clinical development manager a été créé en parallèle, occupé pour 2/3 par des changements de carrière en interne et pour 1/3 par des recrutements externes.

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Valoriser les soft skills

Les savoir-faire techniques pouvant être rapidement dépassés, l’enjeu est de se tourner vers les savoir-être, comme l’adaptabilité et la motivation. L’état d’esprit devient ainsi plus important que la qualification initiale. « Les entreprises doivent élaborer une stratégie de gestion des talents qui développe les capacités numériques et cognitives essentielles des employés, leurs compétences sociales et émotionnelles, ainsi que leur adaptabilité et leur résilience », souligne McKinsey.

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Le reskilling en 6 étapes

Pour le cabinet de conseil, « les entreprises peuvent sortir renforcées de la crise du Covid-19 en lançant dès maintenant le reskilling de leur main d’œuvre » à travers 6 bonnes pratiques.

1 – Identifiez les compétences dont dépend votre business model post-crise.

2 – Développez celles qui sont essentielles, notamment dans le digital.

3 – Lancez des parcours d’apprentissage personnalisés pour combler les lacunes critiques.

4 – Commencez dès maintenant le reskilling dans une approche de « test and learn ».

5 – Favorisez le mode agile pour un meilleur impact.

6 – Maintenez vos budgets de formation.

De la théorie à la pratique, le reskilling a de l’avenir !

 

* Pour McKinsey le travail de bureau ne sera plus jamais comme avant, L’Usine digitale

** Orange s’engage à relever le défi des compétences pour que le monde numérique soit source d’opportunités professionnelles, orange.com
*

** Reskilling: a matter of “survival”, hrexecutive.com

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